La grande architecte

Ceux et celles qui souhaitent confiner la vie à sa rentabilité ont immobilisé le cycle éternel sur une croix de Saint-André.

Ce cycle éternellement renouvelé de croissance et de mort qui vagabondait au hasard de l’équilibre de ses participants s’est vu pluggé par la machine.

Une machine en acier inoxydable croyant ignorer l’évolution et la dégradation en tournant autour d’elle même, ne pouvant s’éloigner d’un pouce de son but, creuser toujours plus son propre trou spatialement figé.

Elle tourne et à circonscrit le mouvement de la vie dans un périmètre ridicule ; le sien.

Mais déjà, la vie a entamé son œuvre invincible et l’axe de la machine est corrompu. Il commence à rouiller et, tôt ou tard, la machine sera privée des chaînes avec lesquelles elle a tenté de s’arrimer à cette source inépuisable d’énergie.

Même les chaines chimiques se brisent.

Tout le monde ne réagit pas de la même manière à la proposition de s’enfermer dans un multiple reflet de soi-même.

Certains et certaines se jouent de vos chaines chimiques.

Ils sont la vie, ils sont la rouille qui arrive.

Voilà ce en quoi je crois.

Voilà ce que j’ai souhaité rendre tangible.